Col marin en guipure irlandaise

Depuis mes débuts  en crochet, je nourrissais le projet de réaliser, un jour, un col en guipure irlandaise, c’est-à-dire une dentelle fine au crochet, composée de motifs et d’arceaux avec picots.

Depuis deux ou trois ans, je procrastinais, ne sachant comment m’y prendre pour le réaliser. Une discussion avec une cousine de ma mère et l’acquisition, grâce à elle, de la documentation adaptée m’ont décidée à retrousser mes manches et m’armer de mon crochet. Je ne pouvais faire autrement que sortir mon cordonnet spécial DMC n° 40 et mon crochet 1 mm. J’ai pioché les motifs dans les albums de guipure d’Irlande de Madame Hardouin et dans le livre 128 motifs au crochet. Ce dernier propose de nombreux motifs en commun avec les albums cités précédemment, mais il a l’avantage d’en donner les diagrammes. J’avais pour habitude de faire avec les explications textuelles de Madame Hardouin, mais les diagrammes sont tout de même agréables d’utilisation.

Évidemment, je n’ai pas suivi le modèle proposé dans mon ouvrage de référence, mais ai composé un patron adapté à une blouse cousue spécialement pour cet usage. J’ai crocheté motif après motif, jusqu’à ce que j’estime que leur nombre était suffisant. J’aurais pu prendre un fil plus fin pour obtenir de plus petits motifs et plus de finesse dans le résultat. Cependant, pour un premier essai, j’en suis assez satisfaite.

Une fois les motifs crochetés, je les ai disposés sur la toile où le patron avait été reporté et une chainette placée pour réaliser la bordure. Les motifs ont été cousus sur la toile avant d’être reliés par les arceaux, formant le réseau.

Motifs placés sur la toile

Une fois le remplissage effectué, la bordure crochetée, j’ai défait les points de bâti, pour enfin découvrir le résultat final. Le voici, placé sur la blouse, et en détails.

Col en guipure irlandaise placé sur une blouse en plumetis noire

Dos du col marin sur la blouse

Détail du dos

Pointe devant, détail

Guipure d’Irlande

Un jour, l’envie m’a prise d’apprendre le crochet. On m’avait toujours dit que c’était facile. Soit. En effet, ce n’est pas très difficile. Ma motivation a fait un bond quand j’ai découvert la guipure d’Irlande. De la dentelle avec un crochet.

J’ai réalisé ma première pièce sans savoir ce que j’allais en faire. J’ai simplement et frénétiquement crocheté trois fois le « carré à la rose » de l’ouvrage Guipure d’Irlande (trouvé en version pdf sur internet). J‘ai décidé d’assembler les trois morceaux et d’utiliser l’ensemble comme un empiècement sur une blouse cousue pour l’occasion. Le tissu est un voile de coton et soie gris-vert qui s’accorde bien avec la couleur écrue du fil.

Un peu plus tard, j’ai réalisé un second col, avec un fil plus gros, mais qui reste honnête pour la dentelle au crochet. Le modèle est issu du même ouvrage, il est répété à six reprises et assemblé par un réseau d’arceaux. J’ai réalisé la blouse ensuite, pour qu’elle soit bien adaptée au col.

J’ai commencé un troisième col, mais il n’est pas encore terminé. Je ne sais pas encore comment l’utiliser ; le le laisse donc de côté en attendant l’inspiration.

 

Châles

Ce n’est qu’après avoir découvert la guipure d’Irlande que j’ai commencé à apprécier la technique du crochet.

Après quelques petites pièces faites en fil de coton, j’ai crocheté deux châles doux et chauds. La laine est un mélange mohair et soie, labellisée Mohair des fermes de France. Je voulais obtenir quelque chose qui ne rappelle pas les dessus de canapés en laine de fonds de tiroirs. J’ai donc choisi des motifs de dentelle irlandaise, qui se sont bien adaptés au fil fin du  mohair.

Le châle bleu a été réalisé en répétant quinze fois un motif de guipure d’Irlande. On trouve sur internet des ouvrages complets en PDF qui permettent de réaliser ces motifs. Celui-ci est presque le même que celui du col en dentelle de la blouse réalisée il y a quelques temps.
Bien que ce ne soit pas une couleur habituelle pour moi, j’ai particulièrement aimé la laine « bleu lagon » dont je n’ai pu exactement retranscrire la teinte sur la photographie. Je lui ai donné, en assemblant les pièces, une forme de papillon, pour casser un peu le côté « châle de grand-mère traditionnel ».

Le châle noir est, quant à lui, un long rectangle constitué d’une multitudes de rangées d’un classique motif d’ananas. Il est le fruit d’un grand nombre d’heures de travail, en raison de sa grande taille (il mesure 80 par 150 cm environ), mais aussi parce que j’ai défait mon ouvrage plusieurs fois. Et si faire et défaire, c’est toujours travailler, il n’en reste pas moins que défaire est, avec le mohair, plus long que faire. N’ayant pas trouvé de modèle qui me plaisait tel quel, j’ai testé plusieurs motifs dont le résultat ne m’a pas plu, pour enfin fixer mon choix sur ce motif d’ananas.