Lapis lazuli

Ce projet était dans ma liste depuis un petit moment, sans trouver le temps de le réaliser. Je suis toujours fascinée par les imitations de matière en pâte polymère. Certaines sont plus ou moins réussies mais certains sont très doués pour imiter à la perfection certaines matières naturelles. On peut trouver ici un grand nombre de tutos pour s’y essayer.

J’ai déjà essayé de faire du faux ivoire, du faux bronze, du faux jade et du faux cinabre, dans des essais plus ou moins concluants. Cette fois, c’est le faux lapis lazuli que j’ai tenté. Je n’avais pas tout à fait les bonnes nuances de bleu, qui sont conseillées dans certains tutos, mais cela s’en rapprochait. Je voulais faire des perles pour un collier inspiré des civilisations précolombiennes, avec plein de têtes de mort.

J’ai réalisé une perle centrale, des perles tête de mort et d’autre de taille et de forme différentes. C’est assez amusant à faire, le plus fastidieux étant de les polir soigneusement pour obtenir une brillance semblable à de la pierre. J’aime assez le résultat, même si cela ne ressemble peut-être pas tout à fait à du lapis lazuli.

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Feuilles de porcelaine

Ma nouvelle activité manuelle, la céramique, est riche en possibilités. Ma professeure m’a suggéré d’utiliser de la pâte de porcelaine pour réaliser des petits bijoux pour Noël. Immédiatement, les idées ont fourmillé. J’ai moulé les modelages de feuilles de gingko que j’avais faites en pâte polymère pour les utiliser. Le travail de la pâte de porcelaine n’est pas très différent de celui de la pâte polymère et après la cuisson, le biscuit révèle toute les nuances de sa matière. Quelle différence avec la pâte polymère !

J’en ai fait des petits sautoirs agrémentés de perles de Bohème ou de pierre dure, et une broche, inspirée d’un peigne Art nouveau, avec la petite goutte de pierre de Lune. J’aime l’association de ces matériaux, qui donnent un peu de noblesse à l’objet. Nul doute que je réitèrerai l’expérience.

 

 

 

Van der Weyden

Une visite aux hospices de Beaune m’a permis d’admirer le retable du Jugement dernier de Rogier Van der Weyden. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de le voir et j’ai eu la chance de pouvoir l’observer dans des conditions privilégiées, c’est-à-dire sans touristes et en silence, dans la pénombre de la salle où il est présenté. L’accrochage permet d’en voir les détails et les dimensions assez réduites de la pièce permettent de se trouver en face à face avec l’œuvre de manière assez intime pour en apprécier toutes les caractéristiques.

J’aime particulièrement, chez van der Weyden, la couleur, le dessin et la précision quasiment photographique de la représentation des personnages. J’aime aussi les détails plus cocasses, crus et réalistes, assez courants chez les primitifs flamands, des hommes et femmes  précipités aux Enfers, représentés dans l’aspect le plus scabreux de leur condition humaine.

Au-delà du caractère esthétique et historique du retable, un détail, en plein centre de la composition, a attiré mon regard. Saint Michel, affairé à peser les âmes de ces pauvres gens, porte une magnifique broche faite d’or, de perles et de rubis. Que n’avais-je pas vu là ! Bien sûr, cela n’a pas été long avant que ne germe dans mon esprit l’idée extravagante d’en fabriquer une en pâte polymère. Qui ne rêve pas d’un pendentif gothique, après tout ? Quelques mois ont passé avant que l’idée ne se concrétise, et puis le moment est venu.

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Tout d’abord, un premier modelage, tout en rencontrant les aléas de la mollesse de la pâte et la difficulté de ne pas déformer l’ensemble à chaque manipulation. La symétrie et la régularité des lignes laisse à désirer mais l’aspect général est assez harmonieux.

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J’ai préféré conserver ce « prototype » en l’état, comme référence. J’ai effectué ensuite un moulage silicone pour faire d’autres exemplaires mais je trouve que, chaque fois, je perds en précision. Il faut alors retravailler chaque empreinte obtenue.

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La première a été dorée avec une feuille métallique, après cuisson. Mais, lorsqu’on n’a pas l’habitude de cette technique, le résultat est quelque peu hasardeux, la feuille craquèle et n’épouse pas les reliefs, il faut boucher les trous. Le médaillon brille de mille feux et la brillance révèle chaque irrégularité tout en étouffant les reliefs. J’ai écarté cette technique pour les finitions car elle me laisse quelque peu perplexe.

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Je n’ai pas essayé la peinture acrylique ni les pâtes polymères à effet métallique car ce n’est pas le rendu que je souhaite. La poudre Pearl Ex, en revanche, donne un bon résultat qui, une fois les pierres collées et le montage effectué, est dans l’esprit de l’original (si on n’y regarde pas de trop près).

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Bagues

Un jour, soudainement inspirée par une plaque de mokume gane en pâte polymère turquoise et feuille d’or, j’ai modelé un anneau, puis deux. Puis, une autre plaque de mokume gane a été composée, dans des tons lavande et or et j’ai décliné d’autres bagues toutes simples, dans des tailles diverses. J’en ai adopté une, que j’aime porter. L’inconvénient est que la pâte polymère s’assouplit au contact de la chaleur du corps, il ne faut donc pas la porter pour bricoler.

Les autres bagues sont disponibles sur A little market, suivez le lien.

bagues bleues

Des petits poissons..

Depuis un moment me trottait dans la tête une idée de petits poissons rouges dans de l’eau turquoise. Je ne savais pas sous quelle forme. Finalement, j’ai opté pour des mini tableaux en déclinant des ronds dans l’eau, des poissons et des algues. Le dos des carrés est marbré, reprenant les différentes couleurs des faces. Le bracelet peut finalement se porter des deux côtés. Les tableaux sont séparés par des perles cylindriques dégradées orange et rouge, mêmes couleurs que les poissons. Le bracelet est monté sur deux élastiques – assez costauds, car la taille des éléments mérite bien cela – qui permettent aux perles de ne pas tourner.

Les boucles d’oreilles sont plus simples, juste une farandole de petits poissons tournoyants sur un fond turquoise.

bracelet et boucles d'oreilles turquoises poissons

Lollipop

Lollipop. Il ne s’agit pas ici de la chanson des Chordettes mais de ce que m’évoquent mes nouvelles perles fluo. Elles ne sont bien sûr pas comestibles même si j’avoue être tentée de les goûter, au cas où elles auraient le goût de citron vert ou de mandarine…

Je n’ai pas pu résister en voyant, dans la boutique, ces pains de Cernit Neon Light, qui ont fait ressurgir des impressions fugitives de l’enfance (et mêler Lamartine et pâte polymère n’est pas chose fréquente…). Je n’apprécie pas tellement ce qui rappelle les années 80, mais les différentes couleurs de la gamme, posées côte à côte, ont procuré à mes yeux de pétillantes sensations. Il a donc fallu que je les emporte avec moi.

J’ai donc enfin sorti mon précieux butin de la boîte à pâte et commencé à en faire quelques bricoles. La pâte Cernit est plus molle que la pâte Fimo, elle se déforme plus facilement, mais le ponçage-polissage s’est révélé très efficace. Elles brillent… comme des bonbons.

D’abord, le tout pêle-mêle (et emmêlé) :

NI lollipop

Puis un premier collier mi-long, ou court, c’est comme on veut (la longueur est réglable) :

NI lollipop 01

Un sautoir :

NI lollipop 02-1

Et un autre petit collier, avec fermoir et une paire de boucles d’oreilles composées de la même façon :

NI lollipop 2

 

Vagues

Depuis que j’ai commencé à travailler la pâte polymère, j’ai une prédilection pour les pâtes translucides et les effets qu’elles permettent de réaliser, notamment les mokume gane avec feuilles de métal. J’ai associé ici un fond bleu nuit et des morceaux de mokume gane composé vert très pâle et de feuilles de cuivre. J’aime beaucoup le rendu de la pâte transparente sur le fond sombre. Cela me fait penser à l’écume des vagues et à Hokusai.

Le collier m’a causé quelques soucis lors de la réalisation, il est très imparfait. La plaque est trop fine, elle s’est abîmée lorsque j’ai percé les trous et il a fallu recouper les pièces. La forme n’est pas aussi fluide qu’au départ. Je ne suis pas non plus satisfaite du montage pour le moment. Mais je récidiverai plus tard pour quelque chose de mieux fini en prenant en compte les défauts de celui-ci.

 

NI collier vagues

Inrô

Un inrô est une petite boîte à un ou plusieurs compartiments, assemblés par un cordon et fermés par une perle, l’ojime. Les hommes le portent, au Japon, accroché sur l’obi (la ceinture) du kimono, afin de transporter de petits objets (le kimono n’a pas de poches).

Originellement réalisés en bois laqué, il est tentant de s’y essayer en pâte polymère. NI inro jade fermé polymere fimo

J’ai découvert qu’il en existait de multiples versions, dans des styles très variés. Bien qu’un peu déçue de n’arriver qu’après la bataille, je me suis lancée.

Le premier des trois est tout petit, seulement 3 cm de hauteur. Étant destiné à devenir un pendentif, il ne doit pas être trop gros.

J’ai utilisé ma pâte « imitation jade », que j’ai estampée afin d’obtenir des motifs gravés. La réalisation de l’inrô a nécessité un certain nombre de manipulations pour qu’il puisse s’ouvrir et que le cordon soit dissimulé dans les parois, comme sur la plupart des inrôs japonais.

NI Inro oiseau ouvert polymère

J’ai retenté l’NI Inro fimo polymere mokume gane ferméexpérience avec une plaque de mokume gane dorée, blanche et rose préparée précédemment.  Les proportions de cet inrô sont légèrement différentes du précédent, mais la construction est la même. Il mesure 4 cm de haut. L’ojime est une perle plate façonnée avec la même plaque de mokume gane.

NI inro fimo polymere mokume gane ouvert

Une amiNI inro noir et or dose m’a commandé, pour l’offrir, la version noir et or de ce modèle. Les deux faces sont différentes, au gré du mokume gane qui laisse une part de hasard au résultat. L’inrô est terminé par une perle ronde et polie réalisée avec la même pâte.

NI inro noir et or face

Le quatrième inrô a été réalisé dans des nuances de rouge qui rappellent la couleur du cinabre des objets laqués. Il comporte un décor en relief. Les passants du cordons, ornés de fleurs, ont été minimisés pour que la forme soit élancée. NI Inro polymere fimo cinabre ferméIl mesure 4,5 cm de haut.

L’ojime est ici une perle biconique, surmontée d’une perle oiseau, qui répond aux motifs de fleurs et de l’oiseau du corps de l’inrô.

 NI Inro polymere fimo cinabre ouvert

Work in progress

La canne du premier bracelet russe a été presque entièrement utilisée pour les perles, mais il en restait de petits morceaux qui m’ont servi à faire des petites matriochkas. J’avoue que j’en ai vu à droite, à gauche, sur internet et je n’ai pu résister à en produire ma version.

Chacune d’entre elles mesure de 3 à 3,5 cm de hauteur. NI matriochkasJ’ai mis un temps infini à peindre les visages, car je ne suis pas très douée pour le dessin. Mais j’aime bien le résultat final, elles sont toutes différentes et finalement, plutôt expressives.

 Et puis j’ai récidivé avec une canne millefiori d’inspiration russe, pour un autre bracelet. Celui-ci met en évidence ce que deux mois de pratique de la pâte polymère peuvent apporter en termes de progrès… Les fleurs sont plus fines, les perles moins épaisses, plus plates et régulières. Le polissage des perles permet de se passer de vernis. Ce bracelet est moins rustique que le précédent, mais finalement, j’aime autant le premier.

NI bracelet russe version 2

Seventies

J’expérimente encore et toujours de nouvelles techniques. Cette fois, j’ai eu envie d’essayer de réaliser une canne avec l’extrudeur (le clay gun), que je n’avais jamais vraiment utilisé. J’aime bien le petit côté seventies de ces « cannes rétro ».

J’ai utilisé le tutoriel de Veesuel, très bien fait, avec plein d’explications (j’aime beaucoup son site, c’est magnifique).

J’ai réalisé quatre cannes, avec des couleurs vives et contrastées. J’ai beaucoup souffert avec l’extrudeur car le mien n’est pas des plus pratiques, mais avec un peu de persévérance, j’ai réussi. J’aime bien le côté aléatoire du rendu. J’ai monté les perles en boucles d’oreilles, juste pour le plaisir de voir l’aspect définitif des couleurs, une fois les pièces poncées et polies !

NI boucles d'oreilles seventies